Avant, au temps des déplacements lents, il fallait découvrir des territoires vierges…
(on ajoute : à travers cette nécessité irrésistible de se répandre ; il n’y avait guère de gêne pour autrui, les espaces paraissaient vastes ; c’était au temps des premières traces… Mais aujourd’hui, là où les terres semblent toutes conquises, il en est certaines, à peine défrichées, dans notre tête et hors de nous ; par-dessus les sens du corps, il y a ce que le principe vivant qui nous anime ne nous dit pas, ce récit-là [ci-dessous] fut inséré pour préluder comme une introduction à l’égrènement d’autres récits témoignant de ces parcours incertains, sortes de défrichements du dedans et du dehors… de nous.)
(lecture du récit dans sa version finale)
Oui au plus loin des maisonnées les chemins n’étaient pas plus ordonnés, seulement quelque peu sauvages, d’une manière moins déflorée ; à la place des onctueux passages on avait élagué modérément sans trop d’embarras ; juste le début d’un sentier pour quelques pas maladroits, peut-être, mais suffisants pour un avancement ; voir par-devant, juste parvenir aux champs les plus lointains, au pied des monts, des barrières que l’on atteint, pour une pause jusqu’à demain, pour une pause jusqu’au matin…