Le processus « vivant » qui nous anime nous reste inconnu, secret, en partie invisible, indicible, hors de portée ; certains y mettent des croyances conduisant à « croire » à une divinité ou un dieu unique, en oubliant ou ignorant que tout en nous, interroge nos gènes, ils contiennent très certainement quelques programmes nous poussant à élaborer ces « croyances » ; pour nous apaiser, seulement ?

Non, le mystère de la vie restera longtemps une énigme à ceux qu’elle construit, elle leur permet de s’animer dans une apparente autonomie (de surface), cette petite étincelle (pourrait-on dire), nous poussant dans une existence dont le but ultime semble nous être révélé peu à peu ? Mais tout cela ne pourrait être qu’illusion, un miroir aux alouettes, un leurre adroit, il y aurait de quoi encore apaiser la bête, cet amas de chairs, ce conglomérat biologique multicellulaire construit pour supporter en son sein cette sorte de conscience de soi, incapable d’appréhender ce qui le construit ? Cette conscience-là ne semble pas faite pour cela, elle n’en a pas (encore) les capacités ni le génie, ce que l’on prête à la vie (cette bâtisseuse d’entités animées), la force, l’énergie permettant d’animer les formes existentielles que nous sommes !

Elle nous invente déjà ! Pourquoi devrait-elle délivrer à ses progénitures le secret de son invention ? Quelle en serait sa finalité ? Nous amener à comprendre cette manie que nous avons, de construire des compléments de nous-mêmes (toutes nos machineries) semble exprimer une autre fonction, à travers ce leurre, devenu une évidence, que nous n’osons « croire » ? Voilà ! C’est cela, le génie : « La croyance », pour nous masquer l’essentiel… Risibles hommes que nous sommes, notre agitation aurait une fin, un but, dans l’expérience que réalise la chose vivante… au creux de nous !

(à suivre)

Pour aller plus loin sur cette réflexion, divers récits regroupés dans le volume suivant :

3. 4. « singes savants, du robote à la chose »

une chronologie de récits entremêlés et indissociables, faits de parcours divers, tout ce que l’on perçoit d’une probable philosophia vitae où se mêlent des racontements de « singes savants » croyant savoir, « du robote à la chose », tous les outillements du vivant…

—> version PDF : Ipanadrega-3-4-220707.pdf