« Pourquoi alors, en vient-on toujours à se poser ce genre de question, comme si quelque chose fut oublié, perdu à jamais ? Est-ce un leurre ? Le leurre permanent qui habite toutes les sciences des humains, ils recherchent tant cela, cet absolu, une réponse à toutes les choses ou le questionnement du vivant lui-même dans son entièreté ? Il n’y aurait donc pas de réponse, une quête vaine ce n’est plus une quête, ce serait la mécanique bien rodée d’un principe qui t’aide à exister et te pousse à vivre ; il te régule, t’éduque, te pérennise, toi tu te multiplies à l’outrance en dissipant une énergie sans cesse dégradée, quelque chose au-dedans de toi te demande de “voir comment ça fait” une pareille existence ; ensuite, explorer d’autres voies, d’autres champs, tous les possibles, et même l’inaccessible, se perdre et renaître sous d’autres formes, tant que dure cette agitation frénétique, des corps célestes aux plus infimes, particules élémentaires à particules dépositaires d’une mémoire immatérielle, juxtaposée entre deux mondes ; l’un est visible, pressenti, constaté, l’autre est indéfini, soupçonné, envisagé, imaginé, un lien semble les unir, ils sont le pendant d’un même ressort, la vibration des corps, comme la lumière, la vibration sonore, le feu, du soleil ou d’une brousse, d’un fourneau, ou d’une brèche qui éclate ; la teneur est la même, une agitation, ce pour quoi tu vis, la raison de ton existence, ici ! »
Tout cela forge les préalables de ta simple vie, est-ce que cela te suffit ? Est-ce pour cela que tu l’écris ? Ah ! y répondre n’est pas le moindre de tes soucis…
Elle résonne (raisonne) au creux de toi, la petite voix indéfinie…