Un scribe momentané serait le transcripteur de cette rédaction *, en cours de déversement goutte à goutte ; à l’entendre, il prétend être inspiré par le vivant tout autour de lui comme au-dedans de sa personne aussi, des particules l’informent de tout un monde, également (alors une infernale litanie de notes l’assaille et prolonge ce récit)… Et encore, il n’est sûr de rien, alors il se méfie, il ne maitrise pas grand-chose le bougre, dans l’histoire, devrions-nous nous méfier nous aussi ?
Les multiples sources à l’origine de ces écritures, dessins, formes, sonorités, etc., sont décrites dans un avant, comme une sorte de gestation où l’on énumère des préalables, dont un scénario d’images, un entredeux, des préambules, et une description de termes spécifiques à la narration (sorte de glossaire initiatique) ; tout cela amené dans une temporalité analogue à une remontée du temps, la volonté d’un besoin inconnu exigeant la relecture à contresens d’une mémoire irrépressible, la recherche d’un oubli, d’une incertitude, d’une tracasserie à appréhender, à résorber ? Ou serait-ce pour aider à comprendre l’argument des récits qui en furent la conséquence, « après » ? Quel drôle de souci ?
İpanadrega
* D’autres signes tendent à réfuter cette assertion ; les protagonistes de l’histoire seraient multiples, de tous bords, de toutes origines, alors, que représente la volonté d’une écriture à mettre en boîte tout un monde, comme pour le figer, un univers qui ne supporte aucune boîte où on l’enfermerait définitivement ! À moins que l’on se trompe, peut-être faut-il lire entre les lignes quelques indices cachés difficiles à dévoiler ?